Puy Story

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7 novembre 2018

Souvenirs de Dame Catherine du Puy du Fou (3/3)

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Catherine ouvre les yeux...
La nuit est encore profonde...
Seule la lune indiscrète éclaire la chambre.
Catherine soupire, heureuse...
Tout le château dort...
Personne ne viendra troubler le fil de ses pensées.
Ils ne savent pas tous ceux qui l'entourent de tant de sollicitude, comme son cœur se réchauffe au soleil des souvenirs.
Ressentir les joies et les peines des jours passés, c'est sa façon à elle de retenir la vie, maintenant que le froid de la mort s'empare de son corps.
Alors, vite, vite... il faut qu'elle profite de ces heures qu'elle vole au sommeil... !.
La lune, éclatante dans le ciel d'été, attire son regard... La lune... Diane... la belle Diane de Poitiers qui l'avait éblouie à Fontainebleau.
Fontainebleau...
Le Roi François... un tournant de sa vie.
L' "esprit italien" avait soufflé sur elle...
La beauté, la grâce, l'élégance qui régnaient en maîtresse à la Cour, lui étaient devenues indispensables... !
Elle se souvenait de son voyage de retour...

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Sans cesse, ses yeux revenaient vers l'esquisse tracée par un élève du Primatice sur les instructions de son maître... et c'était le Roi François, en personne, qui avait invité son architecte favori à élaborer un plan de transformation pour le château du Puy du Fou... ...
Déjà, elle voyait les larges fenêtres à meneaux avec leurs carreaux jaunes qui laisseraient pénétrer la lumière du jour.

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Elle voyait aussi la longue galerie, les loggias encadrées de fines sculptures qui ouvriraient son triste château à la clarté du soleil.
Elle imaginait les tapis qu'elle ferait tisser à ses femmes et qui remplaceraient la jonchée, ces herbes et ces branchages qu'il fallait étendre sur les dalles pour en adoucir le froid humide.
Et même, elle prendrait près d'elle, Jehanne, la fille du meunier qu'on disait si adroite aux travaux d'aiguille.
La jeune fille saurait créer de belles tapisseries qui rendraient les vastes salles plus accueillantes. ...
Lentement, la nuit cède la place à l'aube rougissante...

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Un coq chante...
Un cri d'enfant trouble le silence... son petit-fils Gilbert, sans doute... Jadis, elle se levait au petit matin...
Tant de tâches lui incombaient...
François préférait la chasse... et il lui fallait veiller à la bonne marche du domaine.
Après qu'elle se fût recueillie dans son oratoire, Catherine commençait toujours sa journée par le long défilé des officiers venant aux ordres.
Elle recevait le sénéchal qui lui rapportait les menus incidents des fermes et des métairies.
Puis venait le chambrier qui distribuait l'ouvrage aux gens du château et tenait les comptes.
Il y avait aussi le maître-queux, souverain des cuisines et le bouteiller, gardien jaloux de la cave.

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Ainsi, la matinée se déroulait et l'heure du repas cornait sans que Catherine ait vu le temps passer...
Elle rejoignait la salle à manger.
Les servantes avaient dressé les tables et amené le couvert.
Des pièces de venaison recouvertes de serviettes chaudes.
La famille, les compagnons de François, les voyageurs de passage se retrouvaient là...
On mangeait, on buvait...
Les hommes racontaient leurs exploits de chasse...
Les dames écoutaient, s'extasiaient...

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Catherine se rappelait la surprise et l'étonnement de tous lorsqu'elle avait ramené de Fontainebleau, des assiettes en étain et en céramique pour remplacer les tranchoirs, ces épaisses tranches de pain sur lesquelles on servait les viandes.
Elle avait ramené aussi, des fourchettes, petites piques à deux dents qui évitaient de puiser dans les plats avec ses doigts...
Toutes ces nouveautés venaient d'Italie... la dauphine Catherine de Médicis les avait apportées dans ses bagages...
Sans compter cet étrange petit légume venu d'Amérique, le fayot, qui s'était si bien acclimaté dans les potagers des paysans et qui avait évité la famine, une année où le blé avait manqué... !
Après le repas, elle reprenait ses activités : s'occuper des enfants, visiter les pauvres, soigner les malades.
Jamais, elle n'avait connu l'ennui, elle avait vécu de tout son être les moindres minutes de sa vie.
Elle avait essayé de répandre le bonheur autour d'elle.

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Avait-elle réussi ?
Le soleil est haut dans le ciel...
La porte grince légèrement...
Des pas feutrés...
Un regard vers le lit... "Madame dort-elle ?"... "Madame... ?"...
Un cri étouffé...
Oui, Madame dort... pour toujours...

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Elle s'en est allée rejoindre ses souvenirs.

5 novembre 2018

En attendant l'été

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Aux jours de l'été, ensemble, nous avons tiré les fils du souvenir.
Il a retrouve la paix, ce lieu magique où plusieurs fois, nous avons célébré les noces des gestes d'antan et de nos élans d'aujourd'hui.
Nous en avons trop vu.
Nous en avons trop fait ensemble.
La trame est tissée et chacun de nous a son écheveau de fil à broder.

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Un hiver nous sépare de l'été prochain.
Mais, pas un hiver froidure, pas un hiver rupture ni un hiver solitude.
Non.

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Notre hiver sera le temps des veillées, tant de partage !
Le temps des contes et des chansons, tant de découvertes !
Le temps des rencontres, tant d'amitié !

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Au coin du feu, autour d'une table, nous broderons ensemble un morceau de notre histoire.
Qui étincellera, plus tard, aux nuits d'été, à l'heure des moissons.

2 novembre 2018

Dans le monde imaginaire de La Fontaine !

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31 octobre 2018

La Roseraie du Puy du Fou

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26 octobre 2018

La Rôtissoire du Puy du Fou

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Aux abords du Village XVIIIème, la Rôtissoire propose diverses formules de restauration à emporter, en cas de petits creux ou de grandes faims.

24 octobre 2018

Le Mémorial de Vendée.

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Situé à proximité immédiate de l’Historial de la Vendée, le Mémorial de Vendée invite le visiteur à une sorte de pèlerinage sur ce lieu témoin d’une page à la fois tragique et lumineuse de l'histoire de Vendée.
Ce lieu de recueillement est saisissant de sobriété et épuré.

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Élevé en souvenir des Martyrs de la Guerre de Vendée, le Mémorial (bâtiment compact n'ayant pas de fenêtres car sanctuaire), commémore le massacre des villageois des Lucs-sur-Boulogne tués en février 1794 en haine de leur foi, par les tristement célèbres "colonnes infernales" républicaines de Turreau.

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C'est aux Lucs-sur-Boulogne et ses hameaux voisins que du 28 février au 3 mars 1794, 564 villageois - dont 127 enfants de moins de 10 ans furent massacrés par les "colonnes infernales".
Ce document a été établi en mars 1794 par l'abbé Barbedette, curé du Grand Luc.
Ils font partie des 170 000 personnes tuées représentant près d'un quart de la population de la Vendée militaire.

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Le Chemin de la Mémoire mène à la chapelle.
Il faut lui accorder une mention spéciale à ce petit édifice très secondaire en lui-même, mais très émouvant par les souvenirs qu'il commémore.

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La chapelle du Petit-Luc, se dresse sur la colline dominant la Boulogne, et dans laquelle des plaques de marbre portent les noms des victimes du massacre, de tout âge et de toute condition, martyrisées ici même et sur tout le territoire de la paroisse.

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Cette chapelle, restaurée en 1862, n'est autre que le chœur de l'ancienne église paroissiale de NOTRE-DAME DU LUC, dont les voûtes, naturellement, sont modernes puisqu'elle fut incendiée et ruinée par les Bleus, mais dont le chevet conserve le triplet de ses origines.
La tentative d'anéantissement de la Vendée, ordonnée par la Convention en août 1793, apparaît au fil des salles.

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Inauguré en 1993 par Alexandre Soljénitsyne, le Mémorial rend hommage aux victimes de tous les totalitarismes.

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Un Jardin du pardon a été planté en 2013 en présence de Lech Walesa, pour commémorer les 5.000 prisonniers républicains graciés en 1793.

22 octobre 2018

Forte senteur des raisins

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La forte senteur des raisins embaumait le village.
Le soleil, si longtemps attendu, avait brusquement donné aux grappes une belle couleur dorée.
Sur le chemin des vignes, s'allongeait une file de charrettes où les femmes et filles s'entassaient en riant.
Les hommes allaient à pied, guidant les bêtes.
Jamais travail n'avait tant ressemblé à une fête.
Entre les dures moissons du mois d'août et le repos attendu de l'hiver, les vendanges venaient récompenser tous les efforts, toutes les heures passées à piocher la terre, à transplanter les ceps, à charrier la vase de la rivière pour engraisser le terrain, à tailler, à greffer, à arracher les mauvaise herbes.

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Toutes les familles s'étaient donné rendez-vous.
Les vendanges étaient une œuvre collective.
Les filles, assises dans les tonneaux vides, chantaient.
Les garçons pensaient déjà aux danses qui clôtureraient la fête.
On pourrait serrer sa promise, l'embrasser dans l'enivrement de l'odeur du raisin pressé.
Et le ballet commença, mené par les femmes.
Pliées en deux, la tête en bas, elles coupaient à la serpe les grappes qu'elles jetaient dans leurs paniers.
On ne voyait que l'ondoiement rythmé des longues jupes brunes.
Les hommes vidaient les paniers dans les hottes qu'ils transportaient dans les barriques.
Quand tous les tonneaux d'une charrette étaient pleins, on les vidait dans la cuve du pressoir et la chaîne reprenait.

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A chaque passage, Jacques, le fils aîné des Maupillier qui approchait de ses dix-sept ans, s'arrangeait pour frôler la petit Marie.
Marie rougissait un peu, le gaillard lui plaisait bien !
Au pressoir du château, les garçons les plus jeunes, entièrement nus, foulaient depuis le matin, sans désarmer, sous l'œil vigilant de l'intendant.
Il ne s'agissait pas de perdre une goutte du précieux liquide.
Le marc qu'on débarrassait en un tas tiède au milieu de la cour, répandait une odeur forte qui aurait suffi à saouler tout le monde.
Quant au gros Guillaume, il ne s'était pas contenté de l'odeur.
Les oreilles écarlates, il ricanait en dodelinant de la tête.
On avait dû le caler contre un mur du pressoir pour l'empêcher de s'écrouler !

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A la fin de la journée, trois énormes tonneaux avaient été remplis et l'ouvrage terminé, on songea à la détente.
Les tables dressées attendaient les vendangeurs.
On s'y pressait en riant, épuisé et affamé.
Le seigneur avait bien fait les choses.
D'énormes pains à la croûte dorée s'allongeaient à côté des pièces de bœuf, de porc et des fromages.
Leurs senteurs se mêlaient au parfum ambré de la mère-goutte dont on avait réservé une petite barrique.
Les gobelets de bois se cognaient en chœur pour célébrer la récolte qui était si belle.
Dans l'euphorie générale, Jacques embrassa la joue de Marie qui ne se défendit pas.
Les vieux commencèrent à chanter de vieilles fredaines, les jeunes se mirent à danser.

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La fête se termina bien tard et beaucoup ne regagnèrent pas leur lit cette nuit-là, endormis qu'ils étaient sur les tables de bois, la tête dans les bras.

21 octobre 2018

Le mont des alouettes.

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19 octobre 2018

Les fiefs Vendéens

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La présence de vignes en Vendée est reconnue depuis l'époque gallo-romaine.
Mais c'est à Armand Jean du Plessis, Duc de Richelieu que l'on doit la valorisation des vignes et du vin.
La culture de la vigne est donc introduite par les Romains mais ne connait un réel essor qu'à partir du Moyen-âge, sous l'impulsion des moines.
En effet, les fiefs où est cultivée la vigne appartiennent aux abbayes environnantes.
Les fiefs-vendéens sont produits dans le département de la Vendée, dans la région des Pays de la Loire.
Son nom est issu des "Anciens Fiefs du Cardinal", dénomination donnée à ces terroirs en 1963.
Même si leurs terroirs sont éloignés de la Loire, les fiefs-vendéens ont l'esprit, le friand, la légèreté et le fruité naturel des vins ligériens (relatif à la Loire).
Ses principaux cépages sont : le cabernet, le gamay, le chardonnay, le pinot noir, le grolleau gris ainsi que le sauvignon.
Les fiefs-vendéens ont accédé à l'Appellation d'Origine Contrôlée (AOC) depuis le 10 février 2011.
L'AOC, c'est la garantie de la qualité de ces vins, leur authenticité, leur terroir ainsi que le savoir-faire des viticulteurs puisqu'un produit bénéficiant de cette appellation est un produit authentique dont la typicité est issu de son origine géographique et qui ne peut pas être produit dans un autre terroir.

17 octobre 2018

Le Dernier Panache (Puy du Fou)

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